On a discuté avec Léo Peters, notre directeur sportif

Pendant cette situation inédite, la vie du centre est au ralenti. Léo Peters, notre directeur sportif explique son quotidien.

CCF : Léo, comment vas-tu ?

Léo Peters : Je me porte bien, j’ai adapté ma vie quotidienne aux contraintes du confinement, c’est la règle de base. J’ai besoin d’être actif, et rester confiné n’est pas évident. J’ai la chance d’habiter au pied de la Croix du Nivolet (Chambéry), qui offre de nombreux sentiers pour aller courir proche de la maison. J’ai également remis en service un vieil objet poussiéreux qui traînait dans mon garage : un home traîner !

Tu es devenu papa la semaine dernière, tu as fêté ton anniversaire dimanche (19 avril), c’est un confinement dont tu risques de te souvenir ?

LP : Un anniversaire est anecdotique, mais la naissance de ma fille il y a 10 jours m’occupe bien en effet : je varie donc les activités, et suis actuellement en pleine préparation pour les championnats du monde de changement de couches – tout un programme.

A quoi ressemble les journées d’un DS confiné ?
LP : C’est actuellement notre fille qui rythme nos nuits et nos journées : couches – télétravail – couches – sport – couches – télétravail – couches … Pour CCF, je m’occupe de développer et renforcer l’organisme de formation, en élargissant notre panel d’offre au grand public. Ce travail peut s’effectuer à distance, et l’activité tournant au ralenti, laisse le temps adéquat. En parallèle à ça, je suis en contact régulier avec les organisateurs, qui sont bien plus dans l’embarras que nous, et cherchent des solutions tant bien que mal, pour repousser leurs organisations plutôt que de les annuler pour permettre aux coureurs de s’exprimer.

Comment vois-tu les activités sportives du centre après la fin du confinement et notamment le 11 mai ? 

LP : Les coureurs auront besoin d’un temps d’entrainement chacun chez soi, sur la route, après la fin du confinement. On devra ensuite refaire du volume en collectif, une fois tout le monde rentré sur Chambéry, un travail qui s’apparente à celui réalisé habituellement en janvier-février. Le temps devrait jouer en notre faveur, car les compétitions ne reprendront pas avant le 1er août. La patience sera de mise, car la saison pourrai se terminer un peu plus tard qu’a l’accoutumée.

Les coureurs peuvent actuellement en profiter pour passer des moments en famille, impossibles habituellement en saison : il faut en profiter !

Léo Peters, DS à CCF

La fin de l’été et l’automne risquent d’être chargés en courses pour les pro, penses-tu que ce sera pareil pour notre structure ?

LP : A ce jour, on a beaucoup plus d’annulations que de reports de compétitions. Beaucoup de courses par étapes n’auront tout simplement pas lieu en 2020. Qu’en sera-t-il pour les courses d’un jour? La Nationale 1 aura au moins 3 manches reportées, tandis que la Nationale 2 et Nationale 3 n’ont pas cette chance. Nous aurons de toute façon besoin de remodeler l’ensemble du calendrier pour la “fin” de saison.

Comment tirer profit, selon toi, de cette période pour être performant quand les courses reprendront ?

LP : Les coureurs peuvent actuellement en profiter pour passer des moments en famille, impossibles habituellement en saison : il faut en profiter ! Ce ressourcement sera primordial lors de la reprise, car il faudra de la fraîcheur mentale pour aborder les derniers mois. Cela peut être aussi l’occasion de gommer certains points faibles des cyclistes comme le gainage, le renforcement musculaire, qu’on a peu le temps de travailler lorsque la saison démarre.

Bonne suite de confinement à tous, et restez chez vous, prenez soin de vous !

On a aimé …

…la prise de position de notre ancien coureur Nans Peters.

Sur son site internet, Nans Peters, coureur au centre entre 2013 et 2016 et vainqueur d’une étape sur le Giro l’an dernier a publié une tribune interpellant sur la situation que vivent les cyclistes professionnels. Il y évoque la possible saison à rallonge, l’entraînement différent d’un pays à l’autre, les salaires et contrats mais également dopage. Avec toute sa franchise qu’on lui connait, l’Isérois a vu son message rapidement repris par les plus grands quotidiens nationaux (L’Equipe, Ouest-France, Le Dauphiné,…). Une tribune à retrouver ici.

Bonne route Kévin !

La nouvelle a été officialisée la semaine dernière, Kévin Vauquelin a quitté CCF, quelques mois seulement après son arrivée. “Dans le peloton de Nationale 1, il n’y a pas que des coureurs étudiants & Espoirs mais à Chambéry CF c’est notre spécificité” explique Loïc Varnet, notre directeur général. “Kévin n’était plus dans ce cas de figure, c’était difficile de continuer chez nous“. Depuis son arrivée, le coureur normand a effectué de nombreux déplacements en coupe du Monde sur piste qui l’ont conduit à une victoire et une sélection pour les derniers mondiaux Elite. Désormais c’est du côté du VC Rouen que la carrière du normand s’écrira. “Je retiendrai que le staff est très cool, que nous sommes dans de très bonnes conditions pour performer grâce aux appartements, à l’alimentation et la proximité du service-course avec une salle de musculation” concluait Kevin. Bonne route !

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