Loris, alias Le Sanglier ⤵️
Concrètement, on aurait pu dire le sanglier volant, le sanglier conquérant, le sanglier intelligent. Mais ce que l’on peut d’ores et déjà dire c’est qu’il sait faire marcher ses jambes frénétiquement. Officiellement discret, officieusement boute-en-train, il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les mains. Si le sanglier n’a pas été élevé dans un pré, il s’est pour autant inspiré de ses aînés. Il est doté d’un odorat raffiné qui lui permet de savoir quand le vent va tourner pour pouvoir attaquer.
Vous me direz, mais pourquoi un sanglier ? Parce qu’il sait allier allégresse et robustesse et ce, tout en finesse.
Un sanglier ? Mais pas que, c’est avant tout un jeune ambitieux qui n’a pas peur de confier ses aveux. La confiance n’est pas forcément pour lui une évidence, mais à force de prendre de l’expérience, c’est sans nul doute qu’on le verra gagner avec élégance.
🔚 Vous l’aurez compris, les présentations s’arrêtent ici, Loris arrive comme le dernier d’une grande lignée et quelle lignée. Une lignée de coureurs aux grands cœurs, aux guibolles à l’affût des cols. Des jeunes assurant la relève, la relève aux milles rêves.
Interview à la pancarte 💬
1️⃣ Loris, que recherches-tu dans la pratique du cyclisme ?🚴🏼♂️
Je pense qu’il faut dissocier l’entraînement de la compétition. Ce que je recherche n’est pas pareil dans les deux cas. D’un côté, l’entraînement permet de voir du paysage, se balader sans se prendre la tête mais aussi être satisfait quand le travail est bien fait, quand la séance a été difficile, etc… c’est plaisant je trouve. Et puis ça occupe aussi, des fois je me demande ce que font les autres de ma classe, ça doit être long pour eux car on a pas un emploi du temps très chargé. Et puis de l’autre, les courses, où on passe de très bon moments avec les copains et où l’esprit de compétition entre en jeu quand on accroche un dossard. J’adore me mesurer aux autres.
2️⃣ Comment es-tu arrivé dans le monde du vélo ?🚲
Je suis arrivé tard dans le cyclisme, un peu comme Thomas (Delphis, NDLR). Je faisais du foot et du ski alpin. Au bout d’un moment j’ai eu besoin de cet esprit de compétition que le vélo m’apporte, j’allais jouer au foot juste pour passer du temps avec les copains mais je recherchais autre chose. J’ai dû arrêter le ski par la suite car le vélo me prenait trop d’heure. Mon père a été professionnel quatre ans dont deux chez AG2R Prévoyance donc je ne suis pas arrivé par hasard dans le vélo non plus. Par contre mes parents ne m’ont jamais poussé à en faire, ils étaient même réfractaires au début. Ils disaient que c’était un sport contraignant avec la météo, les chutes, etc… C’était pas très encourageant mais j’étais fixé sur mon idée donc j’ai essayé malgré tout et ça m’a vite plu. J’avais 16 ans.
3️⃣ Que fais-tu comme études et qu’est-ce qui t’a attiré dans celles-ci ?📚
Je suis en 3ème année de Licence STAPS option ergonomie. Ce qui m’a attiré dans cette formation c’est de travailler dans le sport. Pas forcément en faire, comme beaucoup en STAPS, mais vraiment l’étudier, je préfère la théorie que la pratique. Quand t’as fait 4h de vélo la veille et qu’il faut aller faire du judo c’est pas ça qui m’amuse le plus. En ergonomie on est sur le développement du matériel et j’aimerais vraiment travailler autour de ça plus tard, dans le vélo ou dans le ski par exemple.
4️⃣ En quoi penses-tu que CCF va te permettre de progresser ? Qu’est ce qui est différent vis-à-vis des autres clubs ?🔝
C’est une très belle structure. On a beaucoup de services à disposition, l’entraînement, la salle de muscu, le matériel, les appartements, la restauration. Et puis vivre ensemble nous apporte beaucoup de cohésion et ça se ressent sur le vélo. C’est la principale différence avec les autres équipes qui se voient uniquement le dimanche ou 10 jours en stage en janvier.
5️⃣As-tu des objectifs cette saison ?🔎
Gagner des courses évidemment, mais c’est plus dur à dire qu’à faire. J’aimerais bien gagner en Elite mais surtout être acteur sur des grosses courses comme les manches de Coupe de France ou Paris-Roubaix U23 par exemple. J’ai un petit objectif sur le développement personnel aussi. Beaucoup de personnes me font remarquer que je n’ai pas confiance en moi. Il faut que je gagne en régularité pour cela. C’était mieux sur la fin de saison dernière donc j’espère que ça va continuer.
6️⃣ Quel plat déguster en période de coupure ?🍔
Oula sûrement la question la plus difficile. Euhhhhh… je pense un plateau de charcuterie avec du fromage, du bon pain et une petite bière en pression pour accompagner le tout. Avec les copains bien sûr.
7️⃣ Si tu avais la possibilité de passer une heure avec une célébrité, qui choisirais-tu ?👤
J’ai pas un nom qui me vient en particulier mais des mecs comme Bill Gates ou Jeff Bezos. Ça peut être intéressant de discuter avec eux, comment ils sont arrivés à fonder des trucs pareil, quelles démarches ils ont, comment ils réfléchissent, etc…
8️⃣As-tu un rituel d’avant course ?🔄
Ça dépend de mon rôle dans la course déjà. Si c’est une course qui me convient je suis souvent stressé et je préfère m’isoler, écouter de la musique, etc… Le stress n’est pas forcément négatif donc je ne cherche pas à l’évacuer. À l’inverse si j’ai pas un rôle central j’aime bien rigoler avec les copains ou discuter avec des mecs des autres équipes que tu as déjà croisé auparavant et que tu n’as plus trop l’occasion de voir régulièrement. Sinon la veille je suis souvent compagnon de chambre avec Paul et Thomas, on regarde des vidéos YouTube avant d’aller dormir. Paul avait cité Squeezie dans son interview, moi je vais vous dire Pierre Croce, on le regarde souvent également.
9️⃣Quel est ton plus beau souvenir sportif ?🤩
Ma victoire sur la Bernaudeau Junior en 2019, c’était ma première grosse victoire. Sinon le CLM par équipe de la Coupe de France l’année dernière, où on termine deuxième. On l’a préparé et je l’avais en tête depuis longtemps. J’étais stressé de faire les choses bien le jour J et lorsqu’on a découvert le résultat c’était une libération. Et puis partager ça avec les copains c’est encore mieux.
🔟As-tu une anecdote à nous raconter ?🗣
En Junior 1, la dernière étape du Tour du Valromey est tombée le jour de la finale de la Coupe du Monde de football 2018. Ce jour-là j’ai vécu une journée galère où j’ai terminé très loin des premiers. Quand je suis arrivé le match avait déjà commencé et j’étais tellement épuisé que je n’ai même pas pu savourer la victoire des bleus.
1️⃣1️⃣Comment t’adaptes-tu aux contraintes de la crise sanitaire ?🦠
Je ne me plains pas, j’arrive plutôt bien à gérer le truc. Les cours en visio ne me dérangent pas. Ça revient à ce que je disais toute à l’heure, moi qui n’aime pas forcément la pratique du sport en STAPS là on en a presque pas donc ça m’arrange. Le premier confinement a été un peu plus dur par contre. Lors des partiels, début mai, vers la fin du confinement, j’alternais entre révisions et home trainer, ça me prenait la tête. Les moments à l’extérieur manquaient pour se changer les idées.
Merci Loris et bonne saison !