Cyril fait partie de la première promo de l’histoire de CCF, en 2002. Il est resté deux ans au centre puis a écrit la sienne, celle de comédien. Avec l’ADN du vélo en soi, il travaille sur un projet qui lie ses deux passions. Entretien.
- Cyril, tu étais présent au tout début de CCF il y’a pratiquement 20 ans, peux-tu nous raconter ton parcours depuis ?
Je n’ai pas quitté Chambéry tout de suite. Le brevet d’État que j’ai passé durant mes deux années au centre m’a permis d’être éducateur sportif au club de La Motte-Servolex en 2004 et 2005 puis je suis rentré au conservatoire de Grenoble ensuite. Je suis maintenant comédien depuis 10 ans. J’ai joué dans des pièces de théâtre, des films et des téléfilms. Je travaille sur l’écriture d’un court-métrage dont le sujet est le vélo.
- C’est original ce passage du monde du vélo au monde de la comédie.
Oui et non. Cela ne se voit pas au premier regard mais le métier de comédien est très proche de celui de cycliste. L’entrainement est remplacé par les répétions et les objectifs par les projets.
- Et l’univers cycliste alors, tu le côtoies toujours outre ton projet de court-métrage ?
Oui toujours. J’habite en région parisienne depuis un peu moins de 10 ans mais un peu avant j’ai effectué quelques courses en tant que directeur sportif avec CCF. L’époque des Bardet, Domont, etc… Depuis 3 ans j’ai remis ça avec quelques vacations pour l’ancienne DN2 de Saint-Michel Auber 93 puis cette année pour l’équipe féminine qui s’est classée deuxième de la Coupe de France. De mon côté je roule toujours un peu pour le plaisir. Je fais même quelques compétitions de piste organisées le samedi matin pas loin de chez moi.
- Quels souvenirs gardes-tu du centre ?
De très bons. J’ai envie de mettre en avant le double projet, sportif et professionnel. CCF aide énormément sportivement, c’est indéniable. Mais professionnellement c’est la même chose. La rigueur qu’on nous impose au centre nous aide pour la suite. Quand je vois des mecs comme Axel Domont ou Clément Chevrier qui font leur reconversion à peine leur vélo raccroché, c’est top et CCF n’y est pas pour rien. D’un point de vue personnel, mon plus beau souvenir sportif est mon titre de Champion Régional Espoir. Outre le vélo, je retiens particulièrement les liens d’amitié créés avec mes collègues. Le fait d’habiter ensemble, de partager des moments de détente, de camaraderie, ça reste dans la tête. J’ai gardé contact avec certains, ça nous arrive même d’aller rouler ensemble.
- As-tu des conseils à donner à la promo actuelle ?
Profiter à 100% du vélo et des liens créés. Il faut prendre tout ce qui est à prendre, les années passent vite.