Pendant le confinement, nos coureurs ne sont pas restés inactifs. Comme Antoine Raugel, notre normand Simon Verger n’a pas hésité à apporter son aide.
Simon, le confinement a été actif de ton côté ?
Simon Verger : Oui J’ai bossé pour mon partenaire, Intercycle, à Flers chez moi (61). Le directeur du magasin de vélo possède également un magasin Intermarché. Au début du confinement, je suis passé le voir. Je lui avait proposé mon aide pour rendre service. Le premier samedi du confinement il était en manque de personnel et m’a appelé. On a vu ensemble pour que je puisse suivre les cours le matin au CESNI par visio et travailler pour lui l’après-midi. Les journées étaient bien rythmées mais ça lui a rendu service, notamment la première semaine. Les gens étaient un peu paniqué par peur des pénuries et beaucoup ont fait des stocks. Quand tu travaillais au sein du magasin tu n’avais pas l’impression d’être en confinement. Il y avait beaucoup de monde !
C’était une bonne et une nouvelle expérience pour moi, je me suis rendu utile et je l’ai dépanné. C’est aussi ça la solidarité pour faire un partenariat gagnant-gagnant. C’est la troisième année que Intercycles m’accompagne avec une aide financière. Pendant le confinement, ils m’ont aussi prêté un home-trainer connecté. Je suis parti un peu vite de Chambéry et je n’avais pas pris grand chose… C’est normal d’avoir pu lui rendre la pareille.
Tu t’es aussi lancé dans les défis solidaires ?
SV : Oui, ce n’est parti de rien. Pendant le confinement et face à sa durée, on voyait des gens enchaîner les kilomètres sur home-trainer. On a voulu se lancer un défi entre potes : faire 200 km sur home-trainer. C’est déjà un bel objectif car avant ce confinement je n’arrivais pas à faire plus d’une heure dessus. Mais on s’est vite dit que ça n’apportait pas grand chose et que beaucoup d’athlètes l’avaient fait. En parallèle on a vu qu’il y avait beaucoup de dons pour les hôpitaux. Nous on a pensé aux étudiants défavorisés, qui ne pouvaient pas rentrer chez eux et privés d’aides. Un de mes potes est d’Angers, il est entré en contact avec des associations étudiantes là-bas et c’est comme ça qu’on s’est mis à pédaler pour les étudiants d’Angers. On a réussi à récupérer 800€ mais ce n’est pas terminé ! On a lancé une deuxième cagnotte pour faire gagner un maillot dédicacé. Cela va permettre de financer pas mal de plateaux repas.
Vendredi 1er mai, j’ai fais mes 200 km sur le home-trainer. Le deuxième événement a eu lieu le 6 mai. On a eu à chaque fois entre 30 et 40 personnes qui nous ont rejoint sur Zwift pour pédaler avec nous et chacun faisait un don sur la cagnotte. Pour faire gonfler le tout, mon pote s’est lancé un défi pendant ses 200 km. A 20 bornes de la fin, il a annoncé que si on arrivait à 650€ sur la cagnotte il allongeait sa sortie en terminant avec l’Alpe de Zwift. On a atteint cette barre en 20 minutes !
On va faire en sorte que mai et juin soient notre mois de décembre où habituellement on fait la préparation. Il faudra être patient
Simon Verger
Tu t’es fixé des objectifs sportifs quand même alors ?
SV : On a essayé de penser à autre chose, à ne pas tourner en rond. Comme tout le monde, personne ne pensait à ce genre de crise. Maintenant, on se pose plus de questions et on va voir comment cela va se passer. j’ai entendu qu’il pourrait y avoir une catégorie Espoir 5 mais désormais j’espère surtout que l’on va recourir au plus vite. C’est sûr qu’il y a un peu de déception de terminer son année espoir comment ça mais on ne peut pas faire autrement. Je ne suis pas le seul.
Ce 11 mai, tu vas faire quoi ?
SV : Lundi, j’ai cours le matin. Comme là on est qu’au mois de mai et que les compétitions ne reprennent pas tout de suite, on ne va pas borner énormément. On va faire en sorte que mai et juin soient notre mois de décembre où habituellement on fait la préparation. Il faudra être patient. Je vais essayer de m’entretenir aussi, faire quelques foncières étape par étape. On ne peut que croiser les doigts pour recourir cette année.